C'est quoi l'empreinte eau ?

Calculer son empreinte d’eau individuelle revient à mesurer la quantité d’eau totale nécessaire à la production des biens et services consommés quotidiennement.

Dans notre vie quotidienne, nous utilisons tous une partie importante d’eau pour boire, tirer la chasse, se laver ou faire la cuisine, etc. Cette consommation directe représente en moyenne environ 150 L d’eau par jour et par personne.

Néanmoins, notre empreinte eau ne se limite pas à ces usages quotidiens. En fait chaque produit que nous achetons, chaque aliment que nous mangeons requiert des quantités d’eau non négligeables. Par exemple, pour pouvoir porter un jean il a fallu utiliser de l’eau pour la culture du coton, la teinture, le lavage et les traitements chimiques mais aussi pour l’emballage plastique et le transport. Il faut donc considérer la consommation indirecte c'est-à-dire l’ensemble de l’eau nécessaire à la production des biens que nous utilisons.

Calculer son empreinte eau revient ainsi à considérer l’eau utilisée de manière directe et indirecte.

Pourquoi calculer l'empreinte eau ?

Et si vous calculiez votre empreinte ?

Quelle que soit la méthode utilisée, l’empreinte eau est un outil pertinent pour prendre conscience de la quantité d’eau nécessaire à la production de chaque objet de votre quotidien. Bien que souvent invisibilisée aux yeux du consommateur, l’eau s’avère être une ressource indispensable à tous les secteurs : l’alimentation, l’énergie, les transports ou les vêtements.

En prenant conscience de votre empreinte, vous découvrez les ordres de grandeurs de consommation d’eau liés à votre mode de vie et disposez des données nécessaires pour œuvrer à une diminution de votre impact.

Notre méthodologie s’appuie sur celle du Water FootPrint Network et vous invite à renseigner des éléments relatifs à votre mode de vie : alimentation, logement, transport ou consommation.

N’hésitez plus à tester Mon empreinte eau pour connaître la vôtre !

La méthode Aware, pondère les consommations d’eau effectives par un facteur traduisant la rareté de l’eau dans la région où elle a été prélevée.

Elle part du constat que la consommation d’eau n’a pas le même impact en fonction de la zone géographique du prélèvement. Rien qu’à l’échelle de la France, pour une même quantité d’eau consommée, l’impact environnemental sera plus important si elle est prélevée dans les Pyrénées-Orientales en plein été, qu’en Bretagne au milieu de l’automne.

Le plus souvent l’empreinte carbone est l’indicateur le plus largement adopté pour évaluer notre impact sur notre environnement. Il ne faut pas pour autant oublier d’autres indicateurs importants comme l’empreinte eau. En effet, avec la multiplication de l’intensité et de la fréquence des sécheresses, la raréfaction de la ressource eau apparaît comme une des premières conséquences palpables du changement climatique.

Bien que notre planète soit composée de 70% d’eau, seule 2,5% de celle-ci est de l’eau douce et une part minime est accessible pour la consommation humaine. La gestion durable de l’eau est donc un enjeu majeur pour assurer l’accès à l’eau potable pour tous.

Les pressions sur l’eau sont de plus en plus fortes à mesure que les modes de vies évoluent et que les besoins des populations augmentent. Certains territoires sont déjà régulièrement en situation de stress hydrique c'est-à-dire que les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande. D’ici à 2030, 40% de la population mondiale pourrait faire face à des déficits en eau douce selon les projections de l’ONU… et la France ne sera pas épargnée !

Quelles sont les méthodes les plus couramment utilisées ?

Le Water Footprint Network a développé une méthode qui est la plus diffusée auprès du grand public et qui consiste à mesurer l’eau consommée et polluée tout au long de la chaîne de production. Elle s’appuie sur des moyennes mondiales pour évaluer l’empreinte eau. Sa méthode de calcul prend en compte l’eau bleue, l’eau verte et l’eau grise pour la production de chaque service afin d’obtenir une empreinte eau globale :

• L’eau bleue représente l’eau souterraine, de surface ou de réseau prélevée. Elle est par exemple utilisée pour l’irrigation ou dans les processus industriels.

• L’eau verte se réfère à l’eau de pluie stockée dans les sols, utilisée pour la croissance des cultures sans recourir à l’irrigation artificielle.

• L’eau grise désigne les volumes d'eau nécessaires au traitement et à la dépollution des eaux contaminées par la fabrication et la production de nos biens pour pouvoir le rendre à la nature.