Notre méthodologie
Découvrez la méthodologie qui nous a permis de créer notre calculateur d'empreinte eau. Elle présente le raisonnement et les calculs effectués afin d’évaluer l'empreinte eau individuelle.
Quelles données utiliser ?
Pour créer notre calculateur d’empreinte eau individuelle, nous avons dû nous plonger dans un grand nombre de données afin d’obtenir des résultats satisfaisants. Pour la première partie, liée à l’empreinte directe (voir ci-après), nous avons assez facilement pu trouver diverses données pour nos actions du quotidien. Pour la partie dite indirecte (voir ci-après), nous avons remarqué que, selon la méthodologie employée, l’empreinte eau pouvait être définie de différentes façons. En effet, au-delà de l’eau directement consommée, il est aussi possible de regarder l’impact de nos actions sur la pollution de l’eau, ou encore prendre en compte la rareté de l’eau à l’endroit où elle a été consommée. Vous pouvez cliquer ici pour découvrir plus en détails ce qu’est l’empreinte eau, et quelles sont les différentes méthodes existantes.
Pour tous nos calculs, nous avons décidé d’utiliser la méthode issue du Water Footprint Network, classant l’eau selon différentes catégories selon sa provenance et son usage. Ainsi, nous avons pu exploiter des données homogènes tout au long de l’évaluateur, et donc arriver à un résultat concluant.


L'empreinte directe
Nous commençons par l’empreinte directe qui représente notre utilisation quotidienne de l'eau à la maison. Nous les avons partagées en 12 catégories : douche et bain, toilettes, robinet, linge, vaisselle, animaux, voiture, jardin, piscine, terrasse, hydratation, cuisine. Pour la plupart d’entre elles, les calculs que nous avons fait ressemblent à des formules du type :


Pour toutes les questions du calculateur, l’empreinte eau est en litres par jour, et, ici, la consommation est en litres par action et la fréquence d’usage en action par jour. L’action peut par exemple représenter une douche, un lavage de voiture, ou une chasse d’eau. Ce type de calcul se décompose souvent en d’autres sous-calculs permettant d’affiner notre modèle. Pour simplifier les calculs et ne pas rendre le test trop long, certaines catégories, comme l’hydratation ou la cuisine, sont réparties de manière égale pour tout le monde.
empreinte = consommation * fréquence d’usage
L’empreinte indirecte
La deuxième partie principale de l’évaluateur est l’empreinte indirecte, moins facilement décelable. Il s’agit ici de remonter les chaînes de production de nos aliments, vêtements ou produits numériques pour voir où l’eau est utilisée et comment. Avec la méthode que nous utilisons (cf Quelles données utiliser ?), nous pouvons donc traquer l’eau consommée et l’eau polluée. Cette partie se décompose en 6 catégories : alimentation, textile, numérique, énergie, logement, et services sociétaux.


L'alimentation 🥗
Afin d’évaluer l’empreinte eau alimentaire, nous avons exploité l’empreinte eau de chaque aliment ou ingrédient de nos régimes, principalement due à leur culture. Nous avons décidé de poser différentes questions pour préciser le résultat final, sachant que la plus grosse composante de la catégorie reste les repas. Pour les composer, nous avons utilisé les habitudes alimentaires en France pour créer des repas ‘types’, différenciés seulement par leur pièce centrale (poisson, viande rouge, viande blanche, œufs pour le repas végétarien, ou tofu pour le repas végétalien). Ainsi, on pourra par exemple observer qu'un repas contenant de la viande rouge consomme beaucoup plus d’eau que les autres repas.
Le textile 👖
Pour ce qui est de l’empreinte liée aux vêtements que nous achetons, nous avons regardé la composition moyenne de nos produits textiles. Nous avons fait une répartition entre coton et polyester, puis avons utilisé l’empreinte eau de chaque matière afin d'arriver à une empreinte par article. Sachant que la question s’intéresse uniquement aux vêtements achetés dans l’année, nous avons ensuite réparti cette empreinte sur chaque jour de l’année pour obtenir une empreinte eau journalière.
Le numérique 💻
Pour l’empreinte eau de nos smartphones ou ordinateurs, nous avons fait un travail similaire à celui pour le textile. Nous avons regardé la composition de nos appareils (batterie, écran, circuits électroniques, métaux, etc), puis avons utilisé l’empreinte eau de chaque composant pour obtenir l’impact de chaque produit. Cette fois, la question s’intéresse aux objets utilisés régulièrement, nous avons donc réparti l’empreinte sur le nombre de jours de la durée de vie moyenne de chaque objet.
L'énergie ⚡
La production d’énergie en France prélève beaucoup d’eau mais en consomme aussi une grande quantité. Par exemple, les réservoirs d’eau pour générer de l’énergie hydraulique perdent de l’eau par évaporation, ce qui compte dans l’empreinte de l’énergie. Nous avons donc utilisé l’empreinte eau de chaque source d’énergie pour évaluer ensuite celle de la personne effectuant le test, en fonction de sa consommation énergétique.
Le logement 🏠
Pour le logement, nous avons regardé à quel point les différents matériaux de construction pouvaient avoir besoin d’eau pour être utilisés dans des chantiers. Par exemple, il faut beaucoup d’eau pour faire du béton à partir de ciment. En ajoutant à cela l’eau utilisée sur un chantier pour le lavage, ou pour les machines, nous avions une idée de l’empreinte eau par mètre carré. Avec ces chiffres, nous pouvons désormais calculer l'empreinte eau de n’importe quel logement.
Les services sociétaux 🏛️
Enfin, nous avons décidé de répartir à chaque personne en France une empreinte due aux services créés par l'État, en considérant que tout le monde les utilisait de façon égale. Ainsi, on y retrouve l’empreinte liée à la construction de bâtiments publics mais aussi celle due à l’utilisation de médicaments ou des hôpitaux. Nous avons également inclus dans cette catégorie l’empreinte associée aux fuites d’eau en fonction du département de chaque personne.
La carte
Nous avons finalement modélisé une carte détaillant l’origine de l’eau que nous consommons au travers de nos produits du quotidien. Pour établir une carte personnalisée, nous avons regardé dans chacune des catégories énoncées ci-dessus, l'origine de l’eau utilisée durant l’élaboration de chaque produit. Pour un smartphone par exemple, nous avons réutilisé sa décomposition pour regarder ensuite où chaque composant utilisait de l’eau pour être fabriqué. Les métaux rares demandent de l’eau dans leur pays d’extraction, comme la Chine ou le Chili, et les circuits imprimés ou batteries ont besoin d’eau pour être assemblés en Chine ou aux Etats-Unis. En détaillant ainsi le lieu où chaque produit est en moyenne créé, on obtient cette carte, qui varie selon nos résultats.


Envie d’en savoir plus ?
Si vous voulez découvrir plus en détails la méthodologie du calculateur, vous pouvez cliquer sur le bouton "Méthodologie complète" ! Cela vous enverra vers un rapport plus complet pour chaque catégorie, mais aussi vers les sources et données utilisées pour tous les calculs.